Exposition: Les petites mains d’Adèle.

Le Projet…

Le 6 juin 1990, à Auvillar, plusieurs malles et valises, étiquetées et scellées, sont ouvertes. Elles contiennent du linge, des documents administratifs, des cahiers d'école, des objets du quotidien. Ces biens appartiennent à plusieurs familles juives raflées dans le village le 26 août 1942. La famille Kurzweil fait partie de celles-ci. Dans les affaires scolaires d'Adèle Kurzweil, une adolescente de 17 ans, on découvre plusieurs croquis de vêtements de mode : robes de ville, de soirée, tenues de sports….

A l’occasion du 70èmeanniversaire de la libération des camps nazis et dans le cadre de leur cursus scolaire, des élèves des classes de seconde, première et terminale du lycée professionnel Antoine Bourdelle ont travaillé sur la période de la Seconde Guerre mondiale et l’histoire de cette famille.

Les dessins d'Adèle Kurzweil servent ainsi de base à un travail de création. Ces élèves, âgés de 15 à 17 ans, vont au travers de ses dessins, de sa vie, découvrir Adèle Kurzweil et avec elle une partie importante de notre histoire. Et qui sait…peut-être réalisent-ils le rêve de cette jeune fille au destin brisé ?

Les élèves de la section Mécanique-Carrosserie ont également participé à ce projet en réalisant des panneaux d’exposition sur la vie de la famille Kurzweil de la ville de Graz (Autriche) à Montauban.

Pour approfondir leur connaissance sur la déportation et le système concentrationnaire mis en place par les nazis, les élèves sont partis sur les traces des déportés et ont découvert le camp d’Auschwitz. Ils ont également tout au long de cette année scolaire, travaillé sur cette période avec leurs enseignants de mode, d’Histoire, de Français et d’Arts Appliqués.

Notre Objectif…

Lorsque nous avons commencé  ce travail sur Adèle, il s’agissait pour nous enseignants de faire une lecture d’une page d’histoire mondiale et nationale…. Avec les attentats des 7 et 9 Janvier 2015, ce projet a pris encore plus de sens..

«  La connaissance de l’Histoire ne nous préserve pas du pire…Le pire peut toujours se produire mais c’est parce que nous le savons que nous pouvons le prévenir » déclarait dernièrement F. Hollande au camp du Struthof.

L’antisémitisme et le racisme sont encore là mais nous enseignants, nous voulons pouvoir compter sur Carla, Fabien, Assa, Tassiano, Lauren, Younès et les autres pour protéger ceux qui peuvent en être victimes, pour nous préserver du pire..